Une journée type de Gazelles

Après quelques semaines pour se remettre de nos émotions, et surtout se remettre dans le bain du quotidien, un petit flash-back du Rallye.

Voici la description d’une journée type de Gazelles :

4h du matin :

Réveil par Dominique Serra (la créatrice du rallye des gazelles) par un agréable « Bonjour, il est 4 heures » (phrase culte qui devient vite une « private joke » entre gazelles).

Il est donc temps de ranger toutes les affaires de camping, et plier bagages. Si le bivouac ne se déplace pas, il est possible de laisser ses affaires en places, mais avec quelques risques :
– il faut y mettre du poids, car il y a beaucoup de vent, et ce serait bête que la tente s’envole avec toutes nos affaires;
– si on s’égare (un peu), et qu’on n’arrive pas à rejoindre le bivouac pour le soir, nous n’avons pas de quoi dormir dans le désert…

Donc nous commençons par ranger nos duvets, matelas, coussins… une petite toilette, nous prenons nos affaires de navigation et direction la tente de restauration, avec un petit détour par le tableau d’information. C’est le matin que nous pouvons savoir quel parcours nous est attitré, donc quelle est la balise que nous cherchons aujourd’hui : CP1-A,  CP1-B, CP1-C etc…

Nous prenons le temps de prendre un petit-déjeuner bien copieux (baghrir, msemmen, beignet etc…) et de poser notre première balise de la journée sur nos cartes topographiques (avec les coordonnées GPS et une règle « magique »).

5h du matin :

Débrief de l’organisation sur les points importants de la journée, cultures à préserver, mise en garde sur les terrains particuliers ou dangereux dont il faut se méfier, rappel du règlement, etc.

Nous terminons notre vérification de point si nécessaire puis direction le parc automobile pour récupérer le 4×4 pour l’une, et pliage de tente pour l’autre. Il est temps de charger toutes les affaires dans le 4×4, sans oublier le pack d’eau.

5h45 maxi :

Tous les véhicules doivent être dans leur ligne de départ (indiqué aussi sur le tableau d’information le matin). Nous pouvons alors (suivant la ligne attibuée) prendre le temps de vérifier nos pressions, niveaux etc et s’il nous reste du temps, la possibilité d’aller se faire une petite toilette.

6h00 :

Le soleil s’est levé progressivement, les couleurs sont magiques, nous prenons des fois le temps de les observer.

La première ligne passe le départ, puis une nouvelle ligne toutes les 2 minutes. Nous avions la « chance » (selon nous) de ne pas partir dans les premières lignes, ce qui nous laissait plus de temps pour nous préparer. Nous en profitons pour prendre le cap, et estimer la direction dans laquelle nous devrons nous diriger.

Dès la ligne de départ franchie, nous nous arrêtons au bout de quelques centaines de mètres pour prendre notre cap précisément, et trouver un repère visuel dans le relief.

Quand des obstacles nous empêchent de « tracer droit », nous prévoyons (à l’avance quand la carte est assez précise et que nous avions anticipé l’obstacle) un report de cap, c’est-à-dire un changement de direction, tout en traçant avec précision la direction et la distance parcourue sur notre carte. Nous continuons ainsi, avec des arrêts réguliers pour vérifier le cap, jusqu’à la première balise (le but restant de parcourir le moins de kilomètres, donc de naviguer le plus droit possible).

Arrivées à la première balise (CP = Check Point), nous faisons valider notre pointage (le pointeur nous appose une étiquette avec le numéro de la balise et le parcours correspondant), après avoir bien vérifié que nous étions à la bonne balise. Le pointeur nous donne alors la feuille de route du reste de la journée : les coordonnées des balises suivantes.

Nous nous installons alors confortablement avec nos cartes, nos crayons et nos règles sur le hayon de la benne, et c’est parti pour 1h à 1h30, le temps de poser tous les points et tracer les trajets.

Les prochains points posés, nous pouvons reprendre la navigation en direction du CP suivant.

18h30/19h/20h suivant l’étape… : 

Avant de passer la ligne d’arrivée, nous nous arrêtons 500 m plus tôt pour préparer nos affaires et ranger l’habitacle (Entre les vestes, les pulls, les casquettes, les bouteilles d’eau, les paquets de biscuits consommés dans la journée… un petit rangement journalier s’impose).

En effet,  une fois passée la ligne d’arrivée, chaque équipage dispose d’une heure montre en main pour :

– amener la fiche de pointage au PC course (justifiant le passage aux balises de l’étape),
– décharger le 4×4 avec les affaires pour la nuit,
– faire le plein de gasoil
– procéder aux vérifications des niveaux et nettoyage des filtres
– emmener la voiture aux mécaniciens si nécessaire ou déposer le 4×4 au parc fermé

Nous préférions donc gagner du temps en nous organisant un minimum en avance, et être un peu moins pressées par le temps.

Nous nous organisions donc de la sorte :
Pendant que la navigatrice du jour faisait valider la feuille de route au PC course, récupérait celle de l’étape suivante ainsi que le stock d’eau pour le lendemain, la pilote installait le campement.
Ensuite, nous allions à la zone « essence » faire le plein, puis « mécanique » pour vérifier nos niveaux, la pression des pneus, et déposer le 4×4 au staff si besoin (nous l’avons fait quelques fois après des petites frayeurs, mais le blindage du bas de caisse a été très utile pour protéger notre pick-up) ou directement au parc fermé.
C’est au staff mécanique ou au parc fermé que le chronomètre s’arrête, la pression redescend et nous pouvons enfin nous détendre et boire une bière avec les copines, manger, se doucher etc…

21h30 / 22h :

Dernier délai pour aller se coucher et avoir une nuit d’au moins 6h…

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